Spring Semester in Tongji University, Shanghai, China

La vie suit son cours ici et malgré le froid et l'humidité de l'hiver de Shanghai, on trouve quelques petites compensations qui réchauffent le coeur.

Depuis trois semaines à Shanghai, le Park Hyatt Shanghai Hotel, situé dans la SWFC (Shanghai World Financial Center), organise une dégustation gratuite de Champagne et de fraises pour les filles seulement chaque mercredi entre 20h et 22h. Mais les filles sont bonnes et généreuses. Les filles nous donnent leurs coupes et on savoure avec elles. Avant de vous raconter à quel point c'est jouissif de tremper ses lèvres dans une coupe de Moet à plus de 400m d'altitude, un petit historique de la SWFC et de Pudong me semble être tout à fait légitime.

A la  fin des années 1980, Shangai n'est plus qu'une cité phantôme, grise, grouillante, polluée et tristement surpeuplée. Une splendeur déchue qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut au début du siècle. Mais le renouveau économique, symbolisé en 1990 par la création de la zone économique spéciale de Pudong, redonne à Shanghai l'occasion de redevenir la métropole brillante qu'elle a été.

Depuis 1990, plus de 3000 tours ont été construites et 2000 sont en projet (soit l'équivalent de 7 quartiers de la Défense). La SWFC, symbole de cet élan outrancier de capitalisme, a été terminée en 2008. Communément appelée le Décapsuleur à cause de sa forme (le trou au milieu est une idée de génie qui permet en fait de laisser passer le vent et éviter les risques de chutes en cas de vents violents), le SWFC, haute de 492 mètres comprend 101 étages...

Pour ma part, je ne suis allé qu'au 92ème étage, celui où traditionnellement les hommes d'affaires occidentaux viennent se désaltérer après une journée de labeur.

L’ascenseur, qui défie les lois de l'attraction terrestre me dépose au milieu du ciel. Le vertige n’existe plus. On contemple la nuit grise de Shanghai et on se laisse envouter par une musique de fond qui reprend des standards de nos parents. Ca doit être un message subliminal, un hommage en l’honneur de ceux qui me permettent d’être là. Mais mon esprit épicurien s’en moque et les bulles de Champagne ne sont finalement que le dernier acte d’une mise en scène dont le seul but est de vous faire tout oublier. Ces bulles, si fraiches lorsqu’elles glissent sur le palet, réchauffent tout le corps sans jamais le brûler. On aimerait que ca dure toute la nuit.

Ca ne durera que quelques secondes. Le retour à la vie réelle est foudroyant. On parle aux inconnus des deux sexes, on dit des banalités, on prend des numéros de téléphone et on promet de rappeler très vite.

Ce garcon, en l'espace de dix jours, est devenu mon idole, une sorte de life coach dont j'avais tjs rêvé et qui est enfin apparu.

Son principal signe distinctif: il parle exactement de la même facon que Claudy from Dikenek. Possedant donc un fantastique background à l'origine, il est pour moi définitivement une référence en termes PR: qu'il s'agisse de la vendeuse du fake market qu'il a demandée en mariage ou de Patricia Chou avec qui il est désormais friend sur FB, il est pour moi le mac des macs de la tchatche, une sorte de Brad Pitt qui séduit par les mots, lui. Car oui, en effet, ce mec est marrant. Par sa seule présence, il réussit à faire rire et à se faire rire. De nature plutôt beau gosse, seule une calvitie précoce vient entâcher un parcours sans faute.

Son seul problème: il est beaucoup trop excessif et il aime beaucoup trop les soirées. Et ca lui a coûté 600 euros. En effet, Xavier n'était à Shanghai que pour deux semaines. Xavier avait donc un avion à prendre pour rentrer en Belgique. Xavier devait donc se lever à 6h30 mercredi 25 février pour aller au Pudong Airport. Mais Xavier s'est mis un énorme carton au Babyface, à base de Vodka-on-the-rocks, toute la soirée. Xavier ne s'est donc pas réveillé à temps pour chopper son avion malgé deux bigs mac à 5h30 du matin. Xavier s'est endormi comme un merde et s'est réveillé trop tard. Xavier a donc du racheter un billet pour le lendemain

J'en connais plus d'un qui aurait été sur-véner et qui aurait passé sa journée à faire la gueule. Il a passé sa vraie dernière journée ici à rigoler comme d'habitude, presque comme si rien ne sétait passé. Ce mec est prodigieux. J'ai hâte de le voir au Carré

Après avoir mangé au resto plusieurs d'affilée, Jo, Xavier et moi avons eu la bonne idée de vouloir essayer de faire à manger dans l'appart. En effet, la femme de ménage ést venue (oui je sais, la vie d'expat est très difficile) et a remis un peu d'ordre au joyeux petit bazar que Charles met régulièrement dans la cuisine...

Nous voilà partis, prêts à acheter plein de trucs trop bons sauf que un supermarché chinois, c'est pas comme un supermarché francais... Et ce que j'ai vu vu, senti et entendu dans ce supermarché, c'est pas en France que j'aurais pu voir ça...

On arrive dans ce petit supermarché de quartier (qui est absolument immense comparé à la france) et là première remarque: LE BRUIT!!!!! Une espèce de musique à fond nous accompagne inlassablement dans tous les rayons. C'est une sorte de vacarme permanent où publicités et annonces par micro s'entrecroisent sans jamais s'arrêter. C'est un peu comme si on avait branche 25 télés les unes à côté des autres et que chacune diffuse qqchose de différent. Mais bon, il en faut davantage pour arrêter nos trois aventuriers en quête d'une nourriture équilibrée et saine.

Après un rapide petit tour dans le rayon lessive-produits d'entretien qui reste l'endroit du magasin ayant une densité d'employés par rayon la plus incroyable (ca paut aller jusq'à 4 employés par rayon : AH C'EST SUR ICI, LE CHOMAGE ILS CONNAISSENT PAS), on arrive au rayon frais des legumes et viandes/poissons. Un mélange d'odeur assez nauséabond vient nous chatouiller les narines. Moi, illico, je mets mon écharpe sur ma bouche et mon nez. On se faufile entre les rayons et là stupeur. La viande crue passe de main en main, il y a des aquariums avec des poissons morts et autres objets non identifiés... Je vous avoue qu'on est assez dégoutés mais on est comme des gosses à se montrer mutuellement des trucs plus repoussants les uns que les autres....

Au final, Xavier achètera un poulet pour tout le monde (moi je l'ai pas gouté) et je crois que j'ai bien fait. Nos achats dans ce supermarché se résument donc principalement à l'achat d'eau, de yahourt, de soupes et de jus d'orange

On aura beau passer devant un mini rayon de "Imprted Products", ce n'est pas ce soir que je ferais la cuisine... Seul un tour chez Carrefour peut peut-être changer qqchose mais pour l'instant, j'ai pas vraiment pris le temps d'y aller car c'est loin. Mais je vous rassure, j'ai eu l'occasion d'aller dans un Marks & Spencer et dans un City Shop pour expats et là tout fait envie.... Ah Shanghai, la ville des différentiels...

Après un voyage, ma foi, fort agréable de près de 12h où je n'ai pas dormi pour mater un maximum de films, l'avion se pose enfin sur le tarmack du Pudong Airport le 13 février 2009...Il est 11h00 heure locale... Et là première surprise, le thermomètre indique 22°... Waouh, moi qui m'attendais à me geler en arrivant (ne vous en faites pas, j'avais prévu toues mes pulls en cashmere et mes écharpes), je suis donc un peu trop couvert. Le ciel est gris (comme 365 jours par an à Shanghai et je devine le soleil caché par une épaisse couche de pollution)

Le petit contrôle de Passeport se passe comme sur des roulettes et je suis déjà avec mes valises à la recherche d'un taxi. Pour le premier jour, j'avais moyennement envie de tenter le train magnétique qui va à 400km/h et le métro... Un premier chinois m'interpelle et me propose gentiment de m'emmener jusqu'à mon domicile pour la coquette somme de 480 yuans. Je lui ris au nez et continue mon chemin (je fais peut-être pas très local mais faut pas me prendre pour un touriste "NEM TURISTA"). Il s'avère que ce genre de personnes ne sont pas des vrais taxi drivers et essaient purement et simplement d'entuber un ou deux occidentaux par jour.

Je trouve finalement la file des taxis officiels et hop, en moins de deux, je commence ma première négociation avec le taxi driver par écrit. Et oui, les chauffeurs de taxi ici ne parlent pas anglais. Mais comme Chloé et Camille m'avaient un peu brieffé et je parviens assez rapidement à obtenir le montant désiré, soit 150 yuans (environ 17€)

Je monte dans une berline un peu vieille mais qui roule bien (j'apprendrais plus tard que cette voiture s'appelle la Santana de Wolswagen) et c'est la voiture officielle à Shanghai pour passer inapercu : une voiture sur trois est une Santana. Et hop c'est parti pour un véritable Rallye car ici les Chinois roulent comme des tarés. Je n'ai jamais vu ça... entre les queues de poissons, les dépassements par la droite, on peut dire que les chinois taquinent au volant mais par contre niveau sécurité et politesse c'est niveau zéro

Après un trajet de 50 min où je suis comme à la fois excité et en même temps un peu terrorrisé, le taxi s'arrête et me fait comprendre que ca y est j'y suis : lin ping lu 333. Je suis face à une énorme résidence où s'élèvent une dizaine d'immeubles d'une quarantaine d'étages. Je pars à la recherche du building n°7 et après un bon quart d'heure (je suis évidemment en train de me trimballer mes valises). Je prends l'ascenseur, direction le 19eme étage où mon colloc belge et allemand sont censés m'attendre... Je sonne, je tape à la porte... RIEN

Au final, je commence un peu à stresser parce que je suis resté pas loin de 10 min à attendre devant la porte et la je peux vous dire que j'étais pas au top quand soudain.... j'entends du bruit dans l'appartement... Et un grand Black d'1m90 pour m'accueillir!!!!!!! L'hallucination!!!!

Il se trouve que ce charmant jeune homme sera en fait un des mes collocs. Celui que j'ai pris pour un Allemand est en fait Nigérian. Il a environ 32 ans, se fait appeler Charles ou CC, dit qu'il est toujours en train de travailler mais t'chat sur msn et surout... a 20 ans dans sa tête.

Après quelques petits problèmes de clé, je prends enfin possession de ma chambre et tout est semblable aux photos que j'avais vues. Rassurant!!!

C'est alors que surgissent deux Belges avec qui je vais passer 10 jours de folie. Le premier, Jo, est mon colloc tandis que Xavier est juste un de ses potes qui l'a accompgné pour 10j et qui un des mecs les plus drôles qje j'ai jms rencontré

Le courant passe tout de suite super bien entre nous quatre. La soirée qui suivra était d'un autre monde et j'ai fini joyeusement à 9h du matin en comapgnie de Charles... Les deux belges étaient partis se coucher avant.

Cela laisse présager de grandes belles et choses...

Dans les prochains épisodes, je vous raconterais comment acheter une chemise Paul Smith à 5€, les impressions qu'on peut avoir quand on pénètre dans un supermarché chinois, l'austérité de mon université et de son administration et comment après une soirée trop arrosée on peut perdre 600 €

Bonjour à tous, bonjour à toutes,

Découvrant les biensfaits du Blog grâce à notre cher Bidou national et ses aventures en Floride, j'ai donc décidé de le plagier allègrement et reprendre sa belle idée. Mais, ce fut loin d'être facile puisqu'en Chine la cens... est belle et bien présente et il m'a fallu trouver un site qui me permet d'héberger mon blog et d'y accéder. Si on ajoute à cela toutes ces difficultés, le fait que je suis beaucoup (et encore, le mot est faible) sorti, j'ai donc mis un peu plus de temps à lancer ce petit blog.

Mais ca y est, je suis "On the Road" avec déjà plein de petites anecdotes à lire tres vite sur le blog http://1garscoolenchine.canalblog.com/...

A très vite

Arthur

ps : ma famille aussi regarde le Blog